Comprendre la sciatique : causes et symptômes Les maux de dos touchent une grande partie de la population, provoquant de nombreux arrêts maladie. Parmi les douleurs dorsales, il existe les lombalgies et les sciatiques. La lombalgie est un terme générique signifiant douleur de dos, sans étiologie précise : on ne connaît généralement pas les causes d’une lombalgie. La sciatique, par contre, est engendrée par le pincement du nerf sciatique entre deux vertèbres, souvent à la racine du nerf et occasionnant de vives douleurs. Elle se traduit par une inflammation et une douleur intense, partant de la fesse vers les orteils du pied, en passant par la jambe. Selon la localisation, le trajet douloureux sera différent, permettant un diagnostic médical. La sciatique est redoutablement célèbre bien qu’elle ne soit pas si fréquente. Elle concerne environ 1 % des personnes qui consultent pour un mal de dos. Cette douleur caractéristique commence en réalité dans l’une ou l’autre des fesses, puis descend derrière la cuisse, pour s’étendre derrière le genou, le mollet et parfois jusque dans le pied. Selon la gravité de la situation, elle peut aussi être accompagnée de fourmillements ou d’une perte de sensibilité dans la jambe. Dans la majorité des cas, seule une jambe est concernée, mais il arrive que les deux nerfs sciatiques, le droit et le gauche, soient touchés en même temps. Pincement de nerf sciatique Le problème se situe effectivement au niveau de la colonne vertébrale. La douleur est provoquée par le pincement de l’un des deux nerfs sciatiques. Ce sont les plus gros et les plus longs nerfs de notre organisme, leur diamètre est équivalent à celui d’un doigt. Ils débutent dans la partie inférieure du rachis, puis ils passent chacun dans l’une des hanches, dans la fesse et l’arrière du genou. Il se divise alors en plusieurs ramifications, qui se déroulent jusqu’à l’extrémité du pied. C’est donc le long de ce trajet que la douleur se développe lorsqu’il y a compression du nerf. Les causes de la sciatique En général la sciatique est causée par des lésions de la colonne vertébrale. Il faut savoir que la colonne vertébrale se compose de plusieurs vertèbres séparées par des disques. La sciatique peut avoir diverses origines. Le plus souvent, notamment chez les sujets jeunes (moins de 45 ans), elle est due à une hernie discale, c’est-à-dire à la saillie d’un disque intervertébral, qui n’est plus sagement coincé entre les deux vertèbres. Ce problème survient la plupart du temps entre les lombaires L4 et L5 ou L5 et S1. Les douleurs se ressentent tout le long du parcours du nerf sciatique, nerf qui assure la transmission nerveuse des muscles fessiers et des membres inférieurs (jambes, pieds). Ainsi, la douleur est ressentie de la fesse à la jambe et même jusqu’au pied, même si ces parties sont saines et que seule la racine du nerf soit touchée. L’arthrose lombaire peut également constituer une cause de sciatique : le canal vertébral, où passe le nerf, se trouve parfois rétréci par la maladie : le nerf est comprimé, ce qui provoque des douleurs importantes. C’est parfois l’inflammation d’un muscle, le piriforme, qui provoque une compression du nerf. En gonflant sous l’effet de l’inflammation, le muscle va appuyer sur le nerf et provoquer la douleur. Cela arrive fréquemment chez les sportifs. Plus rare, l’inflammation du nerf lui-même, sur le moyen terme, peut l’abîmer : son anatomie se trouvant légèrement modifiée, il ne fonctionne plus de la même façon et cela peut provoquer des douleurs. Beaucoup plus rare, heureusement, la présence de tumeurs ou de kystes le long de la colonne vertébrale peut aussi déclencher la douleur sciatique. Enfin, la maladie de Paget, ou ostéite déformante, peut avoir la même conséquence. Les os, victimes d’un façonnage anormal, viennent titiller le nerf : la douleur se déclenche. Symptômes de la sciatique Au début la sciatique provoque en général des douleurs lombaires aiguës ou chroniques d’intensité variable mais souvent brutale. Ces douleurs touchent ensuite la jambe et peut même irradier jusqu’en bas de la jambe. Ces douleurs sont cependant souvent unilatérales (ne touchant qu’une jambe à la fois). Tout dépend à quel niveau le nerf est pincé. Si c’est au niveau de la vertèbre lombaire 5 (L5) seulement, le trajet douloureux est le suivant : de la fesse vers le gros orteil, en passant par la face externe de la cuisse, de la jambe et sur le dos du pied. Par contre, lorsque c’est au niveau de la vertèbre sacrée 1 (S1) seulement, le trajet douloureux est alors le suivant : de la fesse au 5ème orteil, en passant par la cuisse, le mollet, le talon d’Achille et la face externe du pied. Dans certains cas, la douleur peut se manifester de la fesse au pied, notamment si deux racines nerveuses sont touchées. La douleur de la sciatique peut être très forte et empêcher le malade de dormir. Elle peut également être accompagnée de picotements. La douleur peut être amplifiée par la toux, le rire, ou lorsque le malade se tient debout. Relevons aussi la sciatique paralysante, dans ce cas on observe une paralysie de la flexion dorsale du pied. Complications Une idée reçue voudrait que sciatique soit synonyme de paralysie des membres inférieurs, voire pire. La sciatique fait peur alors que dans la majorité des cas, elle se résorbe en quelques semaines, sans qu’on ait besoin de passer entre les mains du chirurgien. Cela ne signifie surtout pas qu’il ne faut pas se soigner, mais un simple traitement symptomatique doit suffire à soulager pendant que les choses se résorbent d’elles-mêmes. Pour autant, il existe effectivement des cas où il convient d’intervenir pour soulager le nerf sciatique. S’il est trop gravement comprimé, on parle de sciatique paralysante : le nerf peut se trouver suffisamment endommagé pour ne plus fonctionner correctement. Le risque de paralysie ou d’insensibilité dans une partie du membre est alors réel. Diagnostic de la sciatique En général le médecin posera plusieurs questions sur les douleurs (point le plus important) et fera un examen clinique. Lors de l’anamnèse médicale, le médecin pourra éliminer d’autres causes du mal de dos, telles que les lombalgies communes, les spondylarthrites ankylosantes, les fractures. Le médecin exclura également les lombosciatiques d’origine cancéreuse, dues à une tumeur au niveau du nerf ou des os. Dans le cas des tumeurs, le médecin procèdera à des examens biologiques approfondis. Au stade initial du diagnostic, il n’est pas encore nécessaire d’effectuer une imagerie, seul un examen neurologique suffit. En effectuant l’examen neurologique, le médecin s’assure de la bonne transmission nerveuse, en testant les réponses musculaires du patient. Grâce à ce premier examen clinique, le médecin saura si c’est une sciatique compliquée ou non. En cas de sciatique non compliquée, le médecin ne fera pas d’examen complémentaire. Il traitera le patient grâce à des médicaments anti-douleurs et/ou anti-inflamamtoires. Si la douleur est intense, il pourra également prescrire des opioïdes faibles. Une nouvelle évaluation se fera ensuite après quelques jours de traitement. Lors de sciatique compliquée, par contre, s’il existe une paralysie par exemple, une hospitalisation d’urgence est nécessaire, ainsi que des examens complémentaires, plus détaillés comme une radiographie, un scanner voire un IRM pour identifier exactement où se trouve la lésion.
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